Dans un souci de rationalisation, la Fondation Linux a décidé de réunir deux structures, la LF AI Foundation et l’Open Data Platforme Initiative (ODPi) pour devenir la LF AI and Data Foundation. Cette dernière abritera des projets consacrés à l’IA, au machine learning, aux données et à l’analytique.
Pour faire de l’intelligence artificielle, il est impératif d’avoir des données. Partant de ce postulat, la Fondation Linux vient de dévoiler à l’Open Source Summit Europe une nouvelle structure réunissant deux organismes. En l’occurrence, la LF AI Foundation et l’Open Data Platform Initiative (ODPi) deviennent la LF AI and Data Foundation.
Le directeur exécutif de ce nouvel ensemble, Ibrahim Haddad, constate : « nous avons vu un nombre croissant de projets de données rejoindre la LF AI ; c’est la nature de l’IA, l’un dépend de l’autre ». La LF AI Foundation a été créée pour traiter de sujets comme la fragmentation, le manque d’intégration et la gouvernance des projets IA open source. « Nous avons commencé il y a deux ans et demi avec un seul projet, nous en accueillons aujourd’hui 22 », indique Ibrahim Haddad.
Du côté de l’ODPi, le directeur des programmes, John Mertic, a déclaré que l’activité de l’organisation a changé depuis sa création en 2015, avec un accent sur Hadoop. Elle a consacré beaucoup d’attention à des initiatives comme OpenDS4All, une plateforme de création de programmes de formation en data science et Egeria, un standard pour l’échange de métadonnées entre produits et bases de données. Ce dernier « est en train d’être intégré dans les produits IBM, il est sur la feuille de route de SAS, certains utilisateurs finaux l’examinent », précise le responsable.
Sur la partie organisationnelle, l’ODPi compte actuellement sept membres, dont IBM, Cloudera et SAS. LF AI compte 11 membres principaux, 14 membres généraux et 12 membres associés. Les membres principaux comprennent AT&T, Baidu, Huawei, Ericsson, IBM, SAS et Tencent. Mais il manque les grands noms de l’IA comme Google, AWS, Microsoft et Nvidia. Par ailleurs, plusieurs projets open source, comme comme PyTorch de Facebook et TensorFlow de Google, ne sont pas des projets de la LF AI. En réunissant les forces des deux structures en une seule, la Fondation Linux espère avoir plus de poids et d’attraction pour faire adhérer ces sociétésnqui hébergent déjà des projets IA sans être membres.